Au Gabon, les autorités sont ravies d’accueillir Nicolas Sarkozy. Le président français était venu voir le père, Omar Bongo, en 2007 ; il vient voir le fils, Ali, en 2010. Après l’élection très contestée du 30 août dernier et les émeutes de Port-Gentil, cette visite est une aubaine pour Ali Bongo qui reçoit ainsi l’onction de la France.
Pourquoi Nicolas Sarkozy revient-il au Gabon alors que depuis son élection il ne s’est jamais rendu dans des pays comme le Cameroun, le Bénin ou encore le Mali ? Parce qu’à ses yeux, la relation franco-gabonaise a un caractère emblématique : c’est à la fois une vieille histoire de complicité diplomatique, avec sa part d’ombre, et le modèle d’une relation qu’il veut plus moderne ou transparente.
Avec l’arrivée au pouvoir à Libreville d’un homme de sa génération, le président français veut nouer un rapport plus équilibré, ce qu’il appelle un «partenariat» à l’image du nouvel accord de défense qui doit être signé et qui ne contiendra plus de clause secrète.
Mais entre la France et le Gabon, les pages se tournent lentement. Ainsi, l’avocat français Robert Bourgi qui fut ces dernières années l’un des acteurs clé de la « Françafrique », sera présent lors de cette visite.