La grève dans les six raffineries françaises du groupe Total va se poursuivre après la rupture des négociations avec la direction. La CGT,  majoritaire, appelle même à une extension de la grève aux raffineries des autres groupes pétroliers installés en France. 
Les deux raffineries Exxon Mobil se mettront en grève mardi.
Les syndicats de Total ont jugé inacceptables les propositions de la direction, notamment la confirmation que la raffinerie de Dunkerque ne transformerait plus de pétrole brut. Les syndicats demandent aussi l'avancée de la date du comité central d'entreprise consacré à l'avenir de la raffinerie de Dunkerque. Le risque de pénurie d'essence à la pompe augmente donc si le conflit se prolonge.
Pourtant, plus tôt dans l'après-midi du dimanche 21 février, à l'issue d'une rencontre entre le PDG de Total, et le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi avait accueilli favorablement l'engagement du groupe de maintenir une activité industrielle sur le site de Dunkerque. Une activité industrielle, c'est-à dire pas nécessairement de raffinage, qui garantirait l'emploi des 370 salariés de la raffinerie, mais aussi celui des 400 salariés chez les sous-traitants de Total.
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Les propositions de la direction de Total :
La direction de Total a réaffirmé qu'il n'y aurait « aucun licenciement » à l'usine de raffinage de Dunkerque et qu'un emploi serait garanti dans le groupe à chaque salarié. Total s'est engagé à conserver une activité sur le site actuel de la raffinerie des Flandres et à demeurer un partenaire économique majeur de la région, notamment à l'égard de ses sous-traitants.
Par ailleurs, le groupe pétrolier est prêt à organiser ou participer à une série de tables rondes sur l'avenir du raffinage, à commencer le 4 mars par une réunion sur l'avenir de l'activité raffinage de Total en France. Le même exercice sera mené au niveau européen le 18 mars. Avec le préfet du Nord-Pas de Calais, Total est disposé à discuter des perspectives économiques de la région de Dunkerque.
Enfin, pour répondre aux inquiétudes soulevées ces derniers jours, Total confirme qu'au-delà de la situation de la raffinerie de Dunkerque il n'existe aucun projet de fermeture ni de cession de ses autres raffineries en France.