La mission internationale était dirigée par Saïd Djinnit, des Nations unies, le commissaire Ramtane Lamamra de l’Union africaine, et Mohamed Ibn Chambas de la CEDEAO.
Elle a eu des entretiens séparés. D’abord, dans un hôtel avec les ambassadeurs occidentaux, accrédités au Niger, l’ancienne opposition réunie au sein de la Coordination des forces démocratiques (CFDR) et les partis politiques qui formaient encore récemment la majorité autour du président Tandja. Puis, avec la junte militaire dans le bureau du nouvel homme fort, le commandant Salou Djibo.
La CFDR qui aujourd’hui est en position de force, après le coup d’Etat de jeudi dernier, a plaidé pour un encadrement de la transition par la communauté internationale.
L’environnement est propice pour cela, a dit en substance Mohamed Bazoum du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
Quant à l’ancienne majorité qui peut se faire du souci à présent, elle a insisté sur la neutralité de la transition. Avec les militaires, la mission dit avoir reçu des assurances pour un retour à l’ordre constitutionnel, dans des délais raisonnables. Des délais qui seront déterminés par les institutions de transition que la junte promet de mettre en place bientôt.