Ioulia Timochenko – qui occupe toujours le poste de Premier ministre – est entrée au siège de la Cour suprême administrative entourée de gardes de corps, d'avocats et de sympathisants.
La Cour devra répondre à sa longue demande écrite d’annuler les résultats de l’élection présidentielle et d’ordonner un nouveau scrutin. A l’appui de la plainte, neuf tomes de documents écrits, photographiques, sonores et d’enregistrements vidéo. Selon la plaignante, il s’agit de preuves des fraudes électorales et des falsifications des données. Il n’est pas exclu que des tomes supplémentaires soient ajoutés plus tard, Ioulia Timochenko ayant lancé un appel à témoins sur son site internet.
Toute personne qui s’estime lésée dans ses droits électoraux est priée de le signaler en détail à l’état-major de la candidate. Si ses preuves et ses arguments sont jugés valables, Ioulia Timochenko pourra essayer de priver Viktor Ianoukovitch de sa victoire électorale une deuxième fois, non plus au moyen de grandes manifestations, mais de procédures judiciaires. Toutefois, la tâche ne s’annonce pas facile, les observateurs internationaux ayant déjà déclaré le scrutin présidentiel « transparent » et « honnête ».