Pour lutter contre la gabegie qui règne dans le service public grec, le gouvernement semble déterminé à frapper fort. Il a déjà mis en place un système de surveillance du budget de chaque ministère. Il a également annoncé la suppression ou la fusion de certains organismes publics.
Et surtout, il a décidé la semaine dernière de geler les salaires des fonctionnaires, une mesure qu'il justifie par un « esprit de justice sociale » dans un pays où une grande partie des salariés du privé sont plus faiblement rémunérés que dans le public.
Mais le gouvernement veut aller encore plus loin. Et le projet de loi qu'il va présenter la semaine prochaine va s'attaquer à l'évasion fiscale, un problème endémique en Grèce. Ce texte vise notamment à supprimer les exceptions et les réductions dont bénéficient actuellement de nombreux contribuables grecs.
Paradoxalement, ces mesures d'austérité sont accueillies plutôt favorablement par une majorité de la population. Six Grecs sur dix estiment en effet qu'elles sont nécessaires pour faire face à la crise. Ils sont également plus de 60% à approuver le gel des salaires et la réduction des primes des fonctionnaires.