Retour au calme, mais risque de blocage du processus électoral

Le processus électoral suit son cours, non sans heurts, en Côte d'Ivoire. Des échauffourées ont éclaté dans plusieurs villes du pays, ces derniers jours. Des violences consécutives à des radiations ou tentatives de radiation d’inscrits sur la liste électorale. Le calme est maintenant revenu, mais on compte des blessés parmi les manifestants comme du côté des forces de l’ordre.

Le calme était revenu, ce jeudi 4 février,  à Divo, dans le centre-sud du pays. Après deux jours de troubles et un couvre-feu, les commerces ont rouvert et les blessés, parmi lesquels des manifestants, mais aussi des agents des forces de l’ordre, ont été évacués vers Abidjan.

Le comité de vigilance du FPI, le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, a envoyé des équipes de juristes dans le pays profond pour alimenter le contentieux de la liste électorale. Réclamations et contestations se sont, alors, multipliées contre de supposés étrangers, enrôlés frauduleusement, et dont le FPI réclame la radiation.

Colère des partisans du RDR

Le RDR, le parti d’Alassane Ouattara, accuse le FPI de faire la chasse aux patronymes originaire du nord, sensés être des électeurs de l’ex-Premier ministre ivoirien. A Katiola, dans le nord, les manifestants en colère s’en sont pris à un juge qu’ils soupçonnaient de vouloir procéder à des radiations massives sur la liste électorale.

Pour tenter de couper court à cette agitation, le Premier ministre et le président de la Commission électorale indépendante ont cru bon d’annoncer la fin de la période de contentieux, le 14 février prochain. Il restera, ensuite, aux tribunaux saisis huit jours pour rendre leur décision.

Mais une dizaine de commissaires de la CEI ont aussitôt annoncé qu’ils s’abstiendraient de prendre part aux opérations de règlement des contentieux. Le blocage de la CEI, comme du processus électoral, est à craindre, avec ses conséquences sur le calendrier électoral.

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