La polémique ne faiblit pas autour de la date de la présidentielle

Officiellement prévue pour fin février début mars 2010, la tenue de l'élection présidentielle est à nouveau contrariée par des controverses sur les listes électorales. Le président Gbagbo lui-même accuse la Commission électorale indépendantes (CEI) de malversations dans l’élaboration des listes, alors que les Forces Nouvelles exigent le respect du calendrier électoral.

Les débats continuent en Côte d'Ivoire autour des listes électorales.
Les ex-rebelles des Forces Nouvelles, autorités militaires et civiles confondues, se sont réunies à Bouaké pour étudier la question.

La crise est toujours ouverte entre le chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le président de la Commission électorale indépendante au sujet du fameux fichier informatique de 429 000 noms, découverts en marge de la liste électorale.

Dans cette affaire, la CEI a reconnu un dysfonctionnement. Le ministre de la Justice a demandé toute la lumière. Malgré tout, Sidiki Konaté, porte-parole des Forces Nouvelles, se dit toujours préoccupé.

« Les Forces nouvelles déplorent cette crise et s’inquiètent de cette conséquence sur le chronogramme électoral. Le Forces nouvelles déplorent et récusent la saisine de la justice ivoirienne sans l’accord préalable du gouvernement. Les Forces nouvelles appellent à la poursuite du processus électoral, dénoncent avec fermeté la résurgence de l’ivoirité à l’occasion de la crise née à la Commission électorale indépendante. Les Forces nouvelles condamnent les arrestations arbitraires, les dénonciations calomnieuses et les tentatives de tous ordres qui visent à radier de la liste électorale définitive, à leur insu, de nombreux Ivoiriens accusés, sans la moindre preuve, de fraude à la nationalité ivoirienne. Les Forces nouvelles mettent en garde contre les réactions et les conséquences imprévisibles que cette tentative de spoliation de nationalité pourra provoquer sur le processus ».

Pour de nombreux observateurs la poursuite régulière du processus électoral est désormais suspendue aux suites judiciaires concernant un fameux fichier parallèle d’électeurs découvert mais à « usage interne » selon la CEI. Le Premier ministre, Guillaume Soro, chef de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles avait demandé un réexamen de la liste électorale, alors que sur demande du ministère de l’Intérieur une enquête a été ouverte sur la présumée « fraude » de la CEI. L’élection présidentielle a déjà été reportée six fois depuis 2005, fin initiale du mandat du président Laurent Gbagbo.

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