Bilan contrasté de l’opération antipiraterie Atalante

Le contre-amiral Peter Hudson, commandant de l'opération navale européenne antipiraterie Atalante, s’est félicité lors d'une conférence de presse tenue le 2 février 2010, du souhait exprimé par la Chine, de jouer un rôle plus important dans la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes. Peter Hudson a dressé  le bilan de l'opération Atalante. Un bilan quelque peu contrasté.  

Avec notre bureau à Bruxelles

Depuis le lancement de l’opération navale Atalante, l’Union européenne estime avoir engrangé des résultats tangibles, en particulier avec l’absence complète d’attaques sur les bateaux transportant l’aide du Programme alimentaire mondial, c’était la mission première des marins européens. Le bilan d’étape dressé aujourd’hui par le commandant d’Atalante, le contre-amiral Peter Hundson, est contrasté.

Autant dans le golfe d’Aden les frégates européennes ont un véritable effet dissuasif, autant au large de la Somalie, la zone dans laquelle les pirates agissent est de plus en plus grande. « Mon propre pays, le Royaume-Uni, a mené ses premières patrouilles au large de la Somalie de Zanzibar et d’Oman au milieu du XVIIIe siècle, donc, ce n’est pas nouveau. On peut dire qu’on y est encore. Du coup, est-ce qu’on aura fini dans deux ans, cinq ans, dix ans, ce n’est pas un problème que nous résoudrons en parcourant l’océan Indien à bord de navires de guerre couteux. Ce sera résolu par l’engagement politique à terre avec le gouvernement et les institutions somaliennes. Et c’est cela qui conduira en fin de compte à résoudre la piraterie ».

Et pour soutenir l’action du gouvernement somalien de transition, l’Union européenne rappelle qu’elle va former sous peu 2 000 soldats et policiers somaliens en Ouganda, l’objectif étant évidemment de permettre au gouvernement de contrôler une portion de plus en plus grande de son territoire, et plus seulement les abords immédiats de Mogadiscio.

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