Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Les dirigeants chinois ne savent plus quel mot employer pour exprimer leur colère. La semaine dernière, la confirmation de vente d’armes à Taïwan avait « ulcéré » les autorités. Une formule largement reprise dans la presse officielle.
Aujourd’hui, à l’occasion d’une conférence de presse consacrée à la rencontre entre des émissaires tibétains et des représentants du gouvernement chinois, le ton est encore monté. La Chine a mis en garde le président américain contre une rencontre avec le chef spirituel tibétain.
Pékin semble bien décidé à empêcher cette rencontre. Un officiel chinois a expliqué qu’une telle rencontre aurait pour effet de « miner sérieusement les fondations politiques des relations sino-américaines ».
Le Dalaï Lama est pourtant attendu dans deux semaines à Washington, et on imagine mal le dernier Prix Nobel de la Paix, Barack Obama, fermer sa porte à un autre Prix Nobel. Mais pour Pékin, qu’il s’agisse de Taïwan ou bien du Tibet, c’est toujours un prétexte de la part de Washington, pour s’ingérer dans les affaires intérieures chinoises.