Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Ce n'est pas l'armée qui l'a annoncée : l'information figure dans le document de quarante-six pages remis par Israël, ce week-end, à l'ONU en réponse aux accusations de crimes de guerre commis pendant l'’Opération Plomb Durci à Gaza.
Ce rapport mentionne le cas de deux officiers qui ont fait l'objet de procédures disciplinaires pour avoir « dépassé leurs prérogatives d'une façon qui a mis en danger la vie d'autrui ». Le commandant de la Division Gaza et le chef du régiment Givati ont été visés par cette mesure pour avoir ordonné l'utilisation de bombes au phosphore le 15 janvier 2009 contre le quartier de Tel al-Hawa. Ce bombardement avait notamment touché un entrepôt de l'UNRWA, l'agence onusienne qui s'occupe des réfugiés palestiniens.
Les deux militaires ont reçu un simple blâme de la part de leurs supérieurs. Visiblement, aucune autre sanction n'a été prise. Sur les cent cinquante enquêtes internes, lancées par l'armée après l'offensive à Gaza, seul un cas a pour l'instant donné lieu à des poursuites judiciaires : un soldat a été condamné à sept mois et demi de prison pour avoir volé des cartes de crédit.