Ouverture du 14e sommet de l'Union africaine

A Addis Abeba c'est ce dimanche 31 janvier à 7 h Temps universel que s'ouvre le 14e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). Les crises, notamment en Somalie et à Madagascar, relèguent au second plan le thème officiel de la rencontre : les technologies de l'information. Mais c'est aussi la question de la succession à la présidence de l'organisation du Libyen Mouammar Kadhafi qui est largement débattue.

Avec nos envoyés spéciaux à Addis Abeba, Jean-Karim Fall et Christophe Boisbouvier

L’usage, dans l’organisation ne prévoit pas ce cas de figure : la prolongation du président sortant. Un candidat a donc été choisi, notamment par l’Afrique australe, c’est le président du Malawi. Le bras de fer entre partisans et adversaires du colonel Kadhafi risque, cette année encore, d’occulter les autres questions et notamment celle de la dramatique situation de la Somalie. La Somalie livrée aux milices islamistes où l’Union africaine entretient difficilement quelques milliers d’hommes, des Ougandais et des Burundais.

Le président de la Commission de l’Union africaine tire depuis une semaine la sonnette d’alarme pour sortir les Etats africains de leur relatif désintérêt. L’avenir de l’Afrique se joue en Somalie, a-t-il affirmé. Mais pour l’instant, seuls les Djiboutiens ont répondu à son appel avec l’envoie de quatre cents hommes.

Désintérêt de l’Afrique, mais aussi de la communauté internationale. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, reconnaît que l’envoi des casques bleus à Mogadiscio n’est pas à l’ordre du jour : « D’un point de vue pratique et si on veut être réaliste, ce n’est peut-être pas possible à ce stade, parce qu’il faut pour maintenir la paix, qu’il y ait une paix à maintenir ».

La question de la relève des soldats de l’Union africaine par des casques bleus des Nations unies n’est donc pas d’actualité.

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