« Khartoum et Belgrade : même combat ! » : a dit en substance le jeune ministre serbe des Affaires étrangères, jeudi 28 janvier 2010 à la tribune des conseils des ministres de l’Union africaine.
« Au Kossovo une minorité ethnique tente de faire sécession » a lancé Vuk Jeremic, « imaginez combien de vos pays seraient touchés si cette tentation de séparation était validée. Il n y aurait plus d’Etat multiethnique ». Et le chef de la diplomatie serbe de remercier les Etats africains, qui dans leur majorité, ont soutenu il y a quinze mois la décision de Belgrade, de saisir la Cour internationale de Justice (CIJ).
Evidemment dans la salle les Soudanais buvaient du petit lait : Khartoum voit d’un très mauvais œil la perspective, de plus en plus probable, que les Sud-Soudanais votent pour l’indépendance lors du référendum de l’année prochaine.
Mais d’autres délégués ont applaudit également le ministre serbe. A commencer par les Angolais qui doivent compter à nouveau, depuis la Coupe d'Afrique des nations, avec les indépendantistes cabindais.
Même les pays d’Afrique du Nord soutiennent la Serbie chrétienne contre le Kossovo musulman. C’est le ministre libyen des Affaires étrangère, Moussa Koussa en sa qualité de président de séance qui a invité son homologue serbe à Addis-Abeba.
L’Egypte et l’Algérie sont sur la même ligne. Bref, à l’Union africaine, l’intégrité territoriale, c’est sacrée !