Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Ces contacts passent avant tout par les employés des Nations unies qui travaillent dans les provinces. L'ONU dispose de dizaines de conseillers politiques, mais aussi de développement, qui opèrent au niveau local. Ces conseillers, aussi bien afghans qu'étrangers, participent régulièrement à des chouras, des réunions, qui rassemblent les chefs de village ou de tribus.
Parmi ces responsables afghans, certains ont des contacts ou des liens avec l'insurrection. Il n'est pas rare non plus que des talibans participent eux-mêmes à ces assemblées. Ces insurgés peuvent alors servir d'intermédiaires pour établir des contacts avec d'autres responsables talibans, de plus haut niveau.
Reste que l'ONU constitue une cible pour l'insurrection. Le 28 octobre dernier, les talibans ont revendiqué l'attaque qui a tué cinq employés des Nations unies qui logeaient dans une maison d'hôtes du centre de Kaboul. L'ONU a depuis diminué ses effectifs dans le pays. Les mesures de sécurité ont été revues et les déplacements des employés encore présents largement réduits.