85% des bulletins dépouillés donc et les déclarations officielles annoncent que M. Rajapakse s'est assuré plus de 50% des votes ce qui, incontestablement, signifierait qu'il a battu son rival Sarath Fonseka et qu'il est reconduit à la tête du pays.
Mais il faut encore être prudent car les circonstances qui ont entouré cette élection, et toute la campagne électorale, montrent une extrême tension politique. Elle est d'ailleurs toujours perceptible à Colombo, la capitale.
L'adversaire du président sortant est quasiment assiégé dans un grand hôtel du centre-ville, avec plusieurs centaines de ses partisans. Compte-tenu de la profonde dégradation de la situation, on se demande s'il n'y a pas un projet de l'arrêter. Il a d'ailleurs déclaré lui-même se sentir menacé. Son porte-parole déclare qu'il recherche la protection de l'étranger.
Rappelons que parmi les éléments de détérioration de l'ambiance, les plus graves accusations ont fusé tout au long de la campagne. Sarath Fonseka, un général qui a été au coeur de la défaite militaire des Tamouls l'année dernière, est soupçonné de lever une milice de déserteurs de l'armée srilankaise. De son côté il accuse Mahinda Rajapakse de fomenter un véritable coup d'Etat.
Compte tenu du niveau de crispation et quels que soient les résultats annoncés ceux-ci seront contestés. Les prochaines heures sont donc déterminantes.