Comme il le proclame depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy veut un nouveau partenariat avec l’Afrique, une relation débarrassée des « pesanteurs du passé ». Et c’est sur le dossier rwandais que se concrétise le mieux cette ambition, puisque Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ont mis un terme à quinze années de brouille. Une brouille qui trouve son origine dans le soutien de la France au régime du président Habyarimana.
Le Rwanda n'a pas cessé d'accuser Paris d’avoir armé les génocidaires, ce qu’elle n'a cessé de nier. Sous la présidence Chirac, l’affaire des mandats d’arrêt du juge Bruguière contre les proches du président Kagame avait entrainé une rupture des relations diplomatiques. Bernard Kouchner épaulé par l’Elysée a dégelé le dossier, et depuis le 29 novembre 2009 les relations diplomatiques ont été renouées.
Désormais selon Kigali, Nicolas Sarkozy est le bienvenu, et si les Rwandais apprécieraient des excuses de la France pour son rôle durant le génocide, ils précisent par la voix de leur ministre des Affaires étrangères, que c’est à la France de juger de cette opportunité.
Le nouvel ambassadeur de France vient juste d’arriver à Kigali. Il affiche une humilité propre à satisfaire les Rwandais, puisque, selon lui, la France revient au Rwanda avec beaucoup d’espoir et beaucoup de modestie.