Avec notre envoyée spéciale au Parlement de Strasbourg, Béatrice Leveillé
Le 9 janvier dernier, la police italienne évacuait plus d’un millier d’Africains de Rosarno, en Calabre. Cette petite ville qui vit essentiellement de la production de mandarines avait été deux jours durant le théâtre d’une terrible chasse aux immigrés. Contrôlés, la plupart des travailleurs saisonniers étaient en situation régulière et ils se sont dispersés dans le pays, mais 46 d’entre eux sans-papiers sont aujourd’hui en voie d’expulsion ce qui scandalise Hélène Flautre, eurodéputée verte.
L’enquête policière tend à démontrer que la NDrangheta, une des plus violentes organisations criminelles en Italie, a orchestré les émeutes de Rosarno pour des raisons essentiellement économiques. Mais en expulsant 46 Subsahariens sans- papiers, le gouvernement italien campe sur ses positions ; il avait décrété en effet que l’immigration illégale était la raison principale des incidents de Rosarno. Une attitude pourtant vivement critiquée par ses partenaires européens.