Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
C’est d’une voix forte que Benoît XVI a affirmé que la violence ne devait « jamais être un moyen de résoudre les problèmes ». Lors de la prière dominicale de l’Angélus, depuis la fenêtre de ses appartements, le pape a invité à « repartir du cœur du problème », à réfléchir sur le « sens de la personne ». Il a alors rappelé devant des milliers de fidèles qu’« un immigré est un être humain, différent par sa provenance, sa culture et ses traditions, mais une personne à respecter, avec ses droits et ses devoirs ».
Cette prise de parole du pape sur la délicate question de l’immigration dans la péninsule italienne intervient après plusieurs mois d’un débat - parfois très animé - entre les responsables de l’Eglise catholique du pays et le gouvernement de Silvio Berlusconi sur les conditions d’accueil des immigrés en Italie.
Il y a quelques jours, c’est un évêque de Sicile qui avait relancé le débat : il avait ainsi choisi de ne pas placer les Rois mages dans la crèche monumentale de sa cathédrale. Un écriteau, cependant, précisait que cette année l’Enfant Jésus n’aurait pas de cadeaux car les Rois mages avaient été « refoulés à la frontière en même temps que les autres immigrés ».