Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Treguan
Les autorités yéménites n’en finissent plus d’appeler al-Qaïda péninsule arabique à déposer les armes pour ensuite discuter avec le gouvernement.
En fait, les responsables politiques en appellent à un large dialogue national, plusieurs fois reporté, qui permettrait de réunir les forces vives du pays afin de ramener le Yémen sur la voie de la stabilité. Cette réunion ouvrirait les dossiers les plus sensibles : la rébellion chiite dans le nord, le mouvement séparatiste dans le sud et la menace terroriste.
Mais l’option politique, que semble privilégier Sanaa, peut aussi avoir deux objectifs. Calmer le jeu, tout d’abord : de nombreux dignitaires religieux craignent qu’une seule réponse sécuritaire au terrorisme ne provoque à terme une présence opérationnelle des Etats-Unis sur le territoire.
Mais, en soulignant l’importance du dialogue, les autorités rappellent aussi à la communauté internationale toute la complexité du phénomène terroriste qui devra être traité par des outils sécuritaires mais aussi politiques, économiques et éducatifs.