Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Même si le Yémen et la Somalie sont devenus les nouveaux foyers d’activités d’Al-Qaïda, les Etats-Unis n’ont aucune intention d’y envoyer des forces comme en Irak ou en Afghanistan. Le président Obama a été on ne peut plus clair à ce sujet dans son interview à People.
A la place, il a l’intention de coopérer avec les alliés dans les pays sans lois afin de protéger les Américains. Il a déclaré que les Etats-Unis avaient établi un partenariat avec le gouvernement yéménite pour combattre les terroristes «d’une façon plus délibérée et soutenue».
Le général Petraeus, commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan, est venu renforcer les propos du président, déclarant sur CNN que le Yémen ne voulait pas de soldats américains sur son territoire. Ce dont il se félicite. Nous préférons toujours que les pays règlent eux-mêmes leurs problèmes, nous voulons les aider. Nous leur fournissons de l’assistance, a-t-il expliqué, précisant que l’aide américaine allait passer de 70 millions à 150 millions de dollars. Peu de choses comparés aux 2 milliards saoudiens et aux 600 millions des Emirats. Les Etats-Unis fournissent de l’entraînement, des renseignements et de l’équipement militaire au Yéménites. En dépit de l’attention portée au Yémen depuis l’attentat de Noël, le général Petraeus estime que le principal danger terroriste continue de se situer à la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan.