Invasion de l'Irak : Alastair Campbell défend Tony Blair

L'ex-conseiller en communication de Tony Blair, le controversé Alastair Campbell, a affirmé devant la commission d'enquête sur la participation britannique à la guerre en Irak que l'ancien Premier ministre avait souhaité jusqu'au bout que la diplomatie l'emporte. Alastair Campbell est la première personnalité de poids à être interrogée sur les conditions d'entrée en guerre du Royaume-Uni. 

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Fidèle à sa réputation d’habile communicateur, Alastair Campbell aura, durant cette audition fleuve de cinq heures, défendu avec maîtrise et fermeté ses actions et celles de Tony Blair.

L’ancien conseiller en communication et en stratégie a ainsi farouchement démenti les accusations selon lesquelles l’ex-Premier ministre s’était laissé convaincre par le président américain George Bush en 2002 de changer la politique de la Grande-Bretagne vis-à-vis de Saddam Hussein et de soutenir plutôt un changement de régime en Irak.

« Jusqu’au bout, Tony Blair a souhaité que la diplomatie l’emporte », a soutenu Alastair Campbell, qui a aussi démenti avec force avoir manipulé le fameux « dodgy dossier », le dossier douteux des renseignements britanniques, qui a servi de justification à l’engagement britannique dans la guerre en Irak en exagérant la force militaire de Saddam Hussein.

Bref, un Alastair Campbell pugnace et sans remords qui n’aura pourtant pas semblé convaincre les membres de la commission Chlicott, notamment sur l’honnêteté du gouvernement Blair à propos du dossier sur les armes de destruction massive soi-disant possédées par l’Irak.

Mais on n’est encore qu’au début de cette enquête et, d’ici un an, la commission va auditionner beaucoup d’autres responsables avant de rendre son verdict, notamment Tony Blair qui doit maintenant témoigner dans quelques semaines.

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