Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Selon le procureur général de Téhéran, Massoud Ali Mohammadi était un professeur dans le domaine nucléaire. Selon d’autres médias officiels, il s’agissait « d’un haut scientifique du pays ». Il a été tué en sortant de sa maison par l’explosion d’une moto piégée. Selon le vice-procureur de Téhéran, la bombe a été actionnée à distance. Elle a explosé lorsque la victime sortait en voiture du parking de son immeuble. Les médias iraniens ont immédiatement accusé des contre-révolutionnaires et Israël d’être à l’origine de l’attentat.« Massoud Ali Mohammadi était un professeur révolutionnaire et engagé qui est devenu martyr dans un attentat terroriste commis par des contre-révolutionnaires et les éléments de l'oppression mondiale », a affirmé la télévision d’Etat.
Les attentats sont très rares dans la capitale iranienne, même si les régions frontalières du pays, en particulier le Sistan-Balouchistan, à la frontière avec le Pakistan, et également le Kurdistan, à la frontière irakienne, sont régulièrement le théâtre d’actions armées et d’attentats.
Cet attentat intervient alors que l’Iran est menacé de nouvelles sanctions internationales à cause de son programme nucléaire.
Washington a déjà réagi pour démentir catégoriquement tout implication. « Les accusations d'implication des Etats-Unis sont absurdes» , a répondu Mark Toner, un porte-parole de la diplomatie américaine à Washington.