Les FARC revendiquent l’assassinat «non souhaité» d’un gouverneur

La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie a revendiqué mardi 5 janvier dans un communiqué diffusé sur internet l'enlèvement puis l'assassinat « non souhaité », le 21 décembre, d'un gouverneur du sud de la Colombie.

Avec notre correspondante à Bogota, Zoe Beri

L’objectif de l’enlèvement n’était pas d’exécuter le gouverneur, ni d’obtenir d’une rançon. Ses geôliers souhaitaient, selon le communiqué de la guérilla, lui « faire un procès politique pour corruption ». L’assassinat de l’otage, qualifié par les rebelles de « dénouement tragique et non désiré », serait survenu suite aux opérations lancées par Bogota pour le retrouver. Plutôt que laisser l’armée les rattraper, les guérilleros ont préféré s’en débarrasser.

Luis Francisco Cuellar avait été égorgé non loin de son domicile quelques heures après avoir été enlevé. Un coup très dur pour le pouvoir : aucune personnalité de ce niveau n’avait été enlevée depuis 2002.

Dans leur revendication, jugée cynique par la majorité des dirigeants politiques colombiens, les FARC rappellent par ailleurs leur « volonté » de relâcher 2 de leurs otages, dont l’un des plus anciens, le sergent Pablo Emilio Moncayo, enlevé il y a douze ans. Leur libération était annoncée pour janvier, mais l’armée a multiplié les offensives contre les camps rebelles depuis la mort du gouverneur. Malgré ces opérations, le Haut Commissaire à la paix du gouvernement a assuré que le processus pour les relâcher suivait son cours.

Partager :