Les talibans nient avoir enlevé les deux journalistes français

Les talibans ont nié toute implication dans l'enlèvement de deux journalistes français mercredi au nord-est de Kaboul. L'armée française reste mobilisée pour les retrouver au cinquième jour de leur disparition.

Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier

L’enlèvement des deux journalistes français et de leurs trois accompagnateurs afghans n’a toujours pas été revendiqué.

En revanche, un porte-parole des talibans a affirmé que son groupe n’était pas l’auteur de la prise d’otages. Ce porte-parole représente le groupe historique des talibans, chassé du pouvoir en 2001, et qui est basé dans le sud à Kandahar.

Mais cela ne veut pas dire pour autant que les otages ne sont pas détenus par un groupe qui se considère comme taliban. L’insurrection englobe une multitude de groupes qui n’ont pas forcément les mêmes motivations.

Les talibans communiquent régulièrement mais leurs messages doivent souvent être pris avec précaution. Loin d'être homogènes, ils sont une nébuleuse de groupes parfois autonomes et pas toujours en lien avec le commandement.

Dans la province de Kapisa, là où les journalistes se sont fait enlever, la majorité des insurgés sont originaires de la région et se battent pour des raisons locales.

Les rebelles sont fractionnés en une dizaine de petits groupes qui sont en compétition les uns avec les autres. Il reste possible que le groupe, qui a enlevé l’équipe de télévision, se revendique comme taliban.

Cette annonce n’aura probablement pas d’impact direct sur le sort des journalistes. Ce qui est important, c’est de déterminer les motivations des ravisseurs. D’elles, dépend le sort des otages.

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