Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Trégan
Les autorités yéménites ont lancé un appel à la communauté internationale pour tenter de défaire al-Qaïda, dans la « péninsule arabique ». Après avoir longtemps minimisé la réalité du terrorisme sur son territoire, Sanaa reconnaît aujourd’hui que la branche yéménite de la nébuleuse serait constituée de deux cents à trois cents membres.
Les Etats-Unis et le Yémen, en pleine concertation, réfléchiraient à de nouvelles frappes ciblées contre des camps d’entraînement à travers le pays ; des opérations qui complèteraient les récents raids anti-terroristes de ces dernières semaines.
Alors que les Yéménites forment le contingent de prisonniers le plus important de la prison de Guantanamo, des sénateurs républicains en appellent au président Obama pour qu’il suspende le processus de leur libération, de peur que ces détenus, une fois transférés chez eux, ne replongent dans le combat armé.
Plus que jamais, le Yémen est décrit comme le troisième front dans la guerre contre le terrorisme, aux côtés de l’Irak et de l’Afghanistan. Si les autorités yéménites estiment ce statut exagéré, elles doivent par contre assumer un fort partenariat sécuritaire avec les Etats-Unis et cette collaboration fait le jeu des extrémistes.