Avec notre correspondante à Jerusalem, Catherine Monnet
Depuis sept ans, l'autoroute 443 est considérée par les Palestiniens et les organisations des droits de l'homme comme une «route de l'Apartheid». Au début de la seconde intifada, suite à des tirs contre des automobilistes israéliens, l'armée a interdit aux Palestiniens d'emprunter cet axe routier qui relie Jerusalem et Tel Aviv et traverse la Cisjordanie.
De gros blocs de béton barrent toujours les accès de six villages arabes situés le long de cette route, obligeant les habitants de ces localités à faire de larges détours. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont été affectés par cette mesure. Pour relier Ramallah, il leur faut une heure par les chemins de terre, une demi-heure par une route de contournement mise en service l'année dernière, au lieu des quinze minutes nécessaires normalement.
La Cour suprême a estimé que l'armée ne pouvait pas imposer une limitation permanente qui revenait de facto à ne permettre qu'aux seuls conducteurs israéliens d'emprunter cette route. Les militaires ont cinq mois pour trouver les moyens d'assurer la sécurité des automobilistes israéliens, tout en permettant aux Palestiniens de prendre aussi l'autoroute.