Le gouvernement thaïlandais a commencé lundi 28 décembre à 5h30 du matin heure locale, (22h30 Temps universel) l’expulsion de quelque 4 000 Hmongs qui étaient hébergés dans des camps thaïlandais, pour certains depuis plus de trente ans.
La minorité Hmong, une ethnie minoritaire d'Asie du sud-est, fuit les persécutions au Laos où elle est accusée d'avoir trahi le pays en aidant les Américains pendant la guerre du Vietnam. Le gouvernement thaïlandais refuse de leur accorder l'asile politique. Pour Bangkok, il ne s'agit pas de refugiés, persécutés dans leur pays natal, mais de simples immigrants économiques.
Malgré la condamnation unanime de la communauté internationale et l’inquiétude des ONG, les forces armées thaïlandaises avaient été mobilisées ces derniers jours autour du camp de Huay Nam Khao, dans la province de Phetchabun (nord-est), pour cette opération dite de « nettoyage ».
« Il y a cent bus pour transporter 40 personnes chacun », a indiqué le colonel Thana Charuvat, coordinateur du centre de rapatriement, lors d'une conférence de presse tenue dans le village de Khek Noi, à quelques dizaines de kilomètres du camp.