Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’attentat s’est produit en plein cœur de la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah où résident la plupart de hauts dirigeants du parti. Immédiatement après l’explosion, la sécurité du Hezbollah a bouclé le secteur et empêché les journalistes de s’en approcher.
Le blackout total imposé sur l’incident a permis aux rumeurs les plus contradictoires de se répandre comme une trainée de poudre. Les informations concordantes indiquent cependant que l’attentat a eu lieu à Haret Hreik non loin de l’immeuble qui abrite des permanences du Hamas palestinien. Il visait le numéro 2 du mouvement au Liban Ali Baraka qui était accompagné de plusieurs membres du Hamas.
Trois bombes reliées entre elles et placées sous une voiture utilisée par le mouvement ont explosé simultanément. Selon certaines informations, parmi les victimes figurent les artificiers du Hezbollah qui tentaient de désamorcer les engins explosifs.
L’attentat a eu lieu à quelques centaines de mètres d’un immense complexe où des milliers de partisans du Hezbollah assistaient à une cérémonie politico-religieuse commémorant le martyr de Hussein, le troisième imam des chiites.
C’est cette même artère que doit traverser ce dimanche une marche du Hezbollah, à laquelle sont attendues des dizaines de milliers de personnes pour cette même occasion.