Près de 50 000 policiers et soldats sont mobilisés dans les deux villes saintes irakiennes de Kerbala, et Najaf où repose l'imam Ali, le père de l'imam Hussein, pour protéger les pèlerins chiites. Ces derniers défilent par milliers vers les mausolées, généralement en se flagellant à l'aide de fouets cloutés, parfois même à l'aide de haches, parce que les partisans de l'imam Hussein avait fui les combats et laissé leur chef se faire massacrer à Kerbala.
En mars 2004, lors de l'Achoura, des attentats quasi simultanés avaient fait jusqu'à 143 morts et 465 blessés dans une mosquée chiite de Bagdad et à Kerbala. « Nous allons déployer 20 000 soldats et policiers pour la seule ville de Kerbala », annonce le chef des opérations militaires de la ville. Et il ajoute : « Pour prévenir d'éventuels attentats suicide, comme ceux commis dans le passé par des femmes, nous avons déployé également aux trois entrées de la ville 600 éléments féminins des services de sécurité pour la fouille ainsi que des maîtres-chiens et des véhicules munis de détecteurs d'explosifs. Il y aura aussi quatre ceintures de sécurité autour de la cité et quatre autres dans la vieille ville près des mausolées » . Environ un million de fidèles, dont 60 000 étrangers venant notamment des pays du Golfe, d'Iran et Pakistan, sont attendus samedi et dimanche dans la ville sainte.