Une fois de plus le président Tandja fait fi des menaces et des promesses et, tel un bulldozer, continue la construction de son édifice institutionnel. Après les élections législatives du 20 octobre, ce sont les élections locales de ce 27 décembre qui sont en jeu.
Au début du mois, le 8 décembre dernier à Bruxelles, devant les instances de l'Union européenne, la délégation nigérienne avait promis « d'envisager » le report de ce scrutin.
A peine de retour à Niamey, les porte-voix du pouvoir confirmaient la tenue de ces élections. Quelques jours plus tard à l'occasion de la fête nationale, le chef de l'Etat en personne, encourageait les Nigériens à aller voter et à élire les bons représentants pour « aller vers l'installation effective des institutions de la VIe République ».
L'opposition a appelé au boycott des élections. Elle estime que ce scrutin est un non évènement, puisqu'il s'inscrit dans le cadre des institutions issues du référendum du 4 août.
Les résultats de ces élections locales ne seront pas reconnus par la communauté internationale. Les partenaires du Niger ont espéré jusqu'au bout un geste de la part du président Tandja, un report de ces élections, pour donner une chance de plus au dialogue politique qui s'est ouvert lundi dernier.