« Décision unilatérale qui enterre les accords de Maputo », « calendrier trop rapide qui ne permettra pas une organisation efficace », « scrutin en pleine saison des pluies », les critiques étaient nombreuses jeudi 17 décembre à Antananarivo concernant l’annonce d’Andry Rajoelina d’organiser des élections législatives dès le 20 mars.
Le ministère de l’Intérieur a beau dire que la commission électorale indépendante assurera l’équité du processus, il faudra justement attendre la composition de cette instance pour juger de sa crédibilité.
Dans tous les cas, même si Andry Rajoelina se veut le héros de la démocratie, beaucoup doutent que l’égalité des chances sera respectée et certains laissent déjà entendre qu’ils boycotteront le scrutin. Quelle valeur aurait alors l’Assemblée constituante ?
En instituant une transition dans la transition, puisque les élus sont chargés de désigner un Premier ministre et qu’en attendant, les ministres actuels sont sensés simplement évacuer les affaires courantes, Rajoelina a le mérite de débloquer une situation qui s’enlisait irrémédiablement. La solution retenue est-elle la bonne ? Seul l’avenir le dira.