L'opposition dénonce une vacance du pouvoir

Deux jours après le congrès du PDP, le parti au pouvoir, Action Congress la principale formation de l'opposition se réunit ce samedi 12 décembre. Au menu des travaux, l'absence prolongée du président Yar'Adua, hospitalisé à Djeddah en Arabie saoudite. L'opposition dénonce une vacance du pouvoir et réclame la démission du président. Une demande fermement rejetée par le parti au pouvoir.

A l'issue de son congrès convoqué à la hâte, le PDP (Parti démocratique du peuple), le parti au pouvoir a donné la meilleure preuve de l'effervescence ambiante en faisant monter au créneau le vice-président Jonathan Goodluck, pour rejeter les appels à la démission du président.

Le vice-président, successeur constitutionnel en cas de vacance du pouvoir, a tenté de calmer l'anxiété de ses compatriotes puis qualifié de « politiciens oisifs » tous ces responsables politiques qui multiplient les procédures.

Il faut dire que l'absence prolongée du président Yar'Adua, hospitalisé à Djeddah, suscite bien des interrogations. Depuis bientôt trois semaines, aucun communiqué sur son état de santé n’a été donné, ni par son médecin personnel ni par la présidence.

Les déclarations du vice-président n'ont d'ailleurs convaincu personne. Après le G53 -un regroupement de personnalités influentes -qui avait appelé le président à démissionner ou à se faire déclarer inapte, c'est Action Congress, la principale formation de l'opposition qui prend le relais.

Et à défaut d'user de l'article 144 de la Constitution, l'un de ses sénateurs assure vouloir contraindre le troisième personnage de l'Etat, le président du Sénat, David Mark, à mettre immédiatement sur pied une commission pour juger de la capacité du président à assumer ses fonctions.

 

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