Tant que le président sera hospitalisé à l’étranger, c’est le vice président Goodluck Jonathan qui assure au Nigéria l’intérim.
Face à un pouvoir affaibli, l’opposition ne reste pas muette. Bien au contraire. Elle réclame soit la démission de Umaru Yar'Adua soit la mise en place rapide d’une commission médicale pour statuer sur sa capacité à remplir sa fonction de président.
Selon l’opposition, de nombreux dossiers sont désormais bloqués, notamment celui sur l’adoption du budget 2010 que le président n’a pas pu présenter aux deux chambres de l’Assemblée.
Mais au-delà de la capacité ou non du président à pouvoir encore gouverner, une question encore plus délicate attend la classe politique. Qui va succéder à Umaru Yar'Adua ?
Pour l’heure, il n’y a aucune piste précise. Des présumées pressions à relents ethniques sont exercées sur Goodluck Jonathan, héritier constitutionnel du mandat présidentiel. Si le vice-président, originaire du sud, venait à démissionner, il reviendrait naturellement au président du Sénat nordiste d’assurer la transition avant l’organisation de nouvelle élection présidentielle.
Cette éventualité est déjà rejetée par des groupes de pressions du sud du pays. De nombreuses cartes dans le jeu politique actuel s’avèrent incertaines. Aussi certains hommes politiques du parti au pouvoir ont choisi de prier davantage pour que Yar’Adua rentre plus tôt de son pèlerinage médical.