Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Ce qui semble à peu près certain, c’est que le responsable tué n’est ni Ousama Ben Laden, ni son second, Ayman El Zawahiri. Les autorités américaines se refusant pour le moment à confirmer l’identité de l’homme abattu lors d’une frappe aérienne en début de semaine du 7 décembre 2009, les médias aux Etats-Unis ici se perdent en conjectures.
Certaines sources croient savoir qu’il s’agit du numéro 3 du mouvement, Abou Yahia Al Libi, d’autres au contraire affirment que c’est Saleh Al Somali, le responsable des opérations d’al-Qaïda hors du Pakistan et de l’Afghanistan.
L’opération, menée par un drone, un avion sans pilote commandé par ordinateur depuis une base militaire ici aux Etats-Unis, a eu lieu dans le Waziristan du Nord. Apparemment c’est une voiture qui était visée.
Depuis quelques semaines, l’armée pakistanaise a lancé une vaste offensive contre al-Qaïda et contre les talibans dans la région voisine du Waziristan du Sud. Beaucoup d’experts estiment que les militants des groupes terroristes ont donc fui la région; nul doute que les Américains surveillent attentivement les mouvements de population dans la zone, ce qui pourrait expliquer la frappe qui aurait donc abouti à la mort de ce haut responsable d'al-Qaïda.
L'armée pakistanaise pourrait donc avoir joué un rôle dans cette frappe, même indirectement. Malgré cela, Barack Obama demande aux dirigeants Pakistanais davantage de coopération dans la lutte contre al-Qaïda. Le président des Etats-Unis l'a dit dans un entretien accordé à la chaîne américaine CBS.