Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
En un mois, près de 170 personnes ont trouvé la mort au Pakistan dans des attaques meurtrières, un lourd bilan qui ne prend pas en compte les personnes blessées ou mutilées.
Des actes de violences majoritairement imputés aux militants extrémistes. C’est une véritable stratégie de la terreur qui a été mise en place ces derniers mois. Les responsables de ces violences tentent d’effrayer la population en multipliant les attaques contre les civils. Les marchés de Lahore ou de Peshawar ont été visés à plusieurs reprises aux heures d’affluence.
Les images sont d’ailleurs spectaculaires. Lundi soir encore, deux explosions à Lahore ont provoqué un incendie que les pompiers ont passé une partie de la nuit à éteindre. La population pakistanaise ne se sent plus en sécurité et c’est bien le but recherché par les responsables de ces attaques. La semaine dernière, c’est une mosquée qui a été prise d’assaut pendant la grande prière.
Selon certaines sources, le rythme des violences serait également étudié. Pendant plusieurs semaines, des attaques ont lieu quasiment quotidiennement suivies de brèves périodes d’accalmie. Mais à peine les Pakistanais ont-ils le temps de reprendre leur souffle que les attentats recommencent de plus belle.
Le rythme des attaques s’est largement intensifié depuis que l’armée a lancé une opération contre les militants extrémistes dans le Sud-Waziristan, le 17 octobre dernier.