Otages français : la piste soudanaise

« Une semaine pour négocier », c'est l'ultimatum fixé aux autorités françaises par les ravisseurs des trois humanitaires. Ils sont détenus par un groupe se faisant appeler les Faucons de libération de l'Afrique. Passé ce délai, ils menacent de les tuer. Les trois Français avaient été enlevés il y a un mois au Tchad et en Centrafrique. 

Silence radio au Quai d'Orsay. Paris refuse pour l'instant de commenter l’ultimatum lancé par « les Faucons libres de l'Afrique ». C'est depuis Khartoum que cette nouvelle pression sur la France est parvenue via l'AFP : « Nous allons aussi viser les forces françaises au Tchad et nous allons mener des opérations d'assassinat contre des diplomates français », affirme le porte-parole du mouvement.

Ce mouvement qui avait déjà menacé de mort les trois Français, précise ne pas viser les organisations humanitaires, mais bien la France à laquelle il reproche sa politique dans la région « la France veut négocier via une tierce partie comme le Tchad. Or nous rejetons cela » avaient expliqué les Faucons libres, le 30 novembre dernier.

Ces trois enlèvements suscitent beaucoup d'interrogations. Certains n'excluent pas la main des services secrets soudanais. Khartoum n'apprécie pas le soutien de la France à la CPI à propos du mandat d'arrêt lancé contre le président Omar el-Béchir.

Les trois rapts ont eu lieu en novembre dernier. Le premier à l'Est du Tchad, contre un employé français du CICR (Comité international de la Croix-Rouge), le second contre deux humanitaires à Birao, au nord de la Centrafrique.
 

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