Téhéran « sans pitié » pour les fauteurs de troubles

Les autorités iraniennes durcissent leur répression contre les éléments contestataires, jugeant qu’ils portent atteinte à la sécurité nationale. Un rassemblement national à la mémoire de trois étudiants tués en 1953 sous le règne du shah a tourné à la violence lundi dans la capitale iranienne. Des milliers d'opposants ont affronté les forces de sécurité qui ont riposté en faisant usage de matraques et de gaz lacrymogènes.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

La mise en garde du procureur général iranien est particulièrement sévère. La justice et la police ont agi jusque-là avec retenue pour que les rangs des ennemis soient clairement identifiés, mais à partir d’aujourd’hui, « il n’y aura aucune tolérance », a déclaré Gholam Hossein Mohseni Ejei.

« Désormais, il y aura une action ferme contre ceux qui perturbent leur public et portent atteinte à la sécurité », a-t-il ajouté. Il a également affirmé que la plainte d’une centaine de députés contre Mir Hossein Moussavi, plainte des chefs de l’opposition, sera suivie par la justice. C’est un net durcissement du pouvoir à l’égard de l’opposition.

Elle intervient au lendemain d’une nouvelle journée de manifestation de l’opposition, signe que la pression monte. Quelque 200 personnes se sont rassemblées devant les bureaux de Mir Hossein Moussavi pour dénoncer son action et demander des mesures contre lui. Mir Hossein Moussavi, candidat malheureux à la présidentielle du 12 juin, est devenu l’une des principales figures de l’opposition et le symbole de la contestation. Reste à savoir si le pouvoir ira jusqu’à l’arrêter ou encore le convoquer devant le tribunal. 

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