« La situation dans le pays est telle qu'on ne supporte pas les critiques constructives ». Les mots sont de l'ancien président Ali Akbar Rafsandjani.
Dirigeant du Conseil de discernement, l'homme demeure influent au sein du pouvoir iranien. Et il résume l'inquiétude des modérés face à l'intransigeance du pouvoir alors que l'opposition refuse de s'avouer vaincue.
Elle prévoit de se rassembler en marge des manifestations officielles organisées à l'occasion de la Journée de l'étudiant. Le pouvoir iranien a d'ailleurs interdit à la presse de couvrir tout rassemblement prévu lundi pour éviter d'offrir une tribune à l'opposition. L'accès à internet aurait également été limité pour entraver les possibilités d'appels aux manifestations.
On est loin du climat de liberté qu'Ali Akbar Rafsandjani souhaite voir créé par les dirigeants iraniens pour emporter l'adhésion d'une majorité de la population. Mais Mir Hossein Moussavi, adversaire malheureux de Mahmoud Ahmadinejad lors de la dernière présidentielle, a déjà prévenu : « En dépit de toutes les pressions, le mouvement réformiste n'a pas pris fin ».
Cette journée de lundi devrait en apporter la confirmation, six mois après la réélection toujours contestée de l'actuel président iranien.