Ces dernières années, l'Iran demandait le retour de son contentieux nucléaire devant l'AIEA. En effet, Téhéran n'a jamais accepté que le Conseil de sécurité de l'ONU se saisisse de ce dossier et adopte une série de sanctions exigeant de l'Iran qu'il suspende l'enrichissement d'uranium.
Mais vendredi à Vienne, l'Agence internationale de l'énergie atomique et son patron Mohamed El Baradei ont montré qu'ils pouvaient aussi exprimer de l'impatience et de la fermeté face à l'Iran.
Colère donc dans différents cercles du pouvoir islamique où l'on menace, par exemple, d'enrichir en Iran du combustible destiné à faire fonctionner le réacteur de recherche de Téhéran. Ce faisant, l'Iran achèverait de tourner le dos à l'offre d'enrichissement à l'étranger que les Occidentaux ont récemment formulé.
Autre menace, dans la bouche, entre autres, de l'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA : Téhéran pourrait réduire ou limiter sa coopération avec l'Agence internationale de l'énnergie atomique. Un tel scénario épaissirait le brouillard qui règne autour du programme nucléaire de l'Iran... au risque d'aggraver encore cette crise.