Nucléaire : Téhéran menace de produire son propre combustible

Le Parlement iranien doit se prononcer, dimanche, sur une résolution de l'AIEA qui a suscité de vives réactions en Iran. Vendredi, l'Agence internationale de l'énergie atomique a adopté un texte très ferme, exigeant de Téhéran la suspension de la construction de son site d'enrichissement d'uranium proche de Qom, resté secret jusqu'en septembre dernier.

Ces dernières années, l'Iran demandait le retour de son contentieux nucléaire devant l'AIEA. En effet, Téhéran n'a jamais accepté que le Conseil de sécurité de l'ONU se saisisse de ce dossier et adopte une série de sanctions exigeant de l'Iran qu'il suspende l'enrichissement d'uranium.

Mais vendredi à Vienne, l'Agence internationale de l'énergie atomique et son patron Mohamed El Baradei ont montré qu'ils pouvaient aussi exprimer de l'impatience et de la fermeté face à l'Iran.

Colère donc dans différents cercles du pouvoir islamique où l'on menace, par exemple, d'enrichir en Iran du combustible destiné à faire fonctionner le réacteur de recherche de Téhéran. Ce faisant, l'Iran achèverait de tourner le dos à l'offre d'enrichissement à l'étranger que les Occidentaux ont récemment formulé.

Autre menace, dans la bouche, entre autres, de l'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA : Téhéran pourrait réduire ou limiter sa coopération avec l'Agence internationale de l'énnergie atomique. Un tel scénario épaissirait le brouillard qui règne autour du programme nucléaire de l'Iran... au risque d'aggraver encore cette crise.

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