Avec notre envoyée spéciale à Manaus, Véronique Rigolet
Du Brésil à Trinidad, du sommet des pays amazoniens ce jeudi au sommet du Commonwealth demain, Nicolas Sarkozy va multiplier les contacts pour tenter de rallier un maximum de chefs d'Etat et de gouvernement au texte franco-brésilien. Une sorte de « bible climatique », insiste le président Lula qui définit les grandes lignes d'un accord ambitieux sur la réduction des gaz à effet de serre et sur l'aide à apporter aux pays en voie de développement pour faire face aux conséquences parfois tragiques du réchauffement climatique.
Objectif bien sûr : sauver le sommet de Copenhague qui s'ouvre dans tout juste dix jours et qui risque bien, faute d'engagements précis, de se solder par un « compromis au rabais ». C'est hors de question, clament en cœur les présidents Sarkozy et Lula qui dénoncent tout à la fois le manque d'engagement de la Chine et des Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs du monde, et la nécessité impérieuse « d'agir pour sauver l'humanité et la planète ».
Pour convaincre, Nicolas Sarkozy insistera notamment sur l'exemplarité de la démarche franco-brésilienne, celle d'un grand pays industrialisé et d'un grand pays émergent, qui ont réussi à s'entendre sur la façon d'agir. Cela peut sans doute, estime l'Elysée, ouvrir la voie, montrer le chemin au reste de la communauté internationale.