Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis
La reddition du principal suspect, Andal Ampatuan Jr. a été obtenue grâce à une longue négociation de la part du gouvernement. Et jusqu’à la dernière minute, l’armée a dû fortement sécuriser la zone de cette reddition. Ce membre éminent du clan Ampatuan a été finalement transféré à Manille, où il sera interrogé dans l’enquête sur le massacre de lundi.
Mais le gouvernement philippin est parti également dans une chasse aux hommes de main du clan des Ampatuan. Vingt membres de leurs milices ont déjà été arrêtés, et plus de 300 autres ont été désarmés, et leurs empreintes seront comparées à celles trouvées sur les lieux du crime.
Le ministre de l’Intérieur a été plus loin, en affirmant que ce massacre a été possible grâce à la participation active de la police locale, qui s’est retrouvée sous la domination de ce clan de chefs de guerre. Quatre policiers, dont le chef de la police provinciale et celui de la ville concernée, ont donc été arrêtés et devraient être mis en examen.
Enfin, tous les ports d’armes ont été annulés dans les deux provinces concernées. Une mesure difficile à faire appliquer dans une région où tout le monde est armé, et qui sera donc la mission de plusieurs bataillons de forces spéciales envoyées en renfort dans l’ouest de Mindanao.