Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Une fois que la sénatrice Blanche Lincoln, de l’Arkansas, la dernière du trio des sénateurs démocrates réticents, a décidé de se joindre à la majorité de son parti, le vote n’a plus été qu’une simple formalité.
Comme prévu, tous les républicains ont voté contre, mais les démocrates ont obtenu les soixante voix dont ils avaient besoin pour que le débat sur la réforme s’ouvre sans avoir à redouter un filibuster (une obstruction parlementaire) qui aurait permis à l’opposition de retarder indéfiniment les discussions.
Pour Barack Obama, c’est donc un nouvel obstacle de franchi, mais il y a encore bien du chemin à parcourir avant l’arrivée. Le débat commencera à la fin du mois, après le weekend de Thanskgiving. Il durera des semaines car nombreux sont ceux, y compris parmi la majorité, qui veulent apporter des amendements au volumineux projet qui couvrirait 31 des 46 millions d’Américains non assurés et prévoit une assurance publique qui devrait être moins chère que celle des compagnies privées.
Les républicains, qui voient dans la réforme une coûteuse étatisation du secteur de la santé, vont essayer de la torpiller, mais comme pour faire adopter une loi, les démocrates n’ont plus désormais besoin que d’une majorité simple, les opposants au texte auront du mal à y parvenir. La réforme sera sans doute finalement approuvée, mais il faudra du temps et de la patience.