Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Le vote de ce samedi est en quelque sorte un vote sur le vote, ou plutôt un vote qui permettra de savoir si les sénateurs sont prêts à débattre du contenu du texte de loi. En effet pour éviter ce que l’on appelle ici le filibuster, c'est-à-dire l’obstruction parlementaire, il faut réunir les votes de 60 sénateurs sur les 100.
La partie n’est pas jouée. La totalité des 40 républicains ont annoncé qu’ils voteraient «non», et 2 sénateurs démocrates se faisaient encore prier jeudi soir. Si une seule de leurs voix manque, le texte passera aux oubliettes.
Si au contraire les démocrates réussissent à faire le plein des suffrages, l’examen de la loi pourra commencer. Il ne faudra dès lors qu’une majorité simple pour qu’elle soit adoptée. Ce n’est pas forcément gagné d’avance car de nombreux démocrates, bien que près à passer au débat, ont annoncé que sauf amendements majeurs, ils n’avaient pas l’intention ensuite, de voter le texte.
Les républicains ont renoncé, au moins provisoirement, à réclamer la lecture intégrale du projet de loi à la tribune. L’exercice aurait été aussi fastidieux qu’épuisant, puisqu’il fait plus de 2000 pages et qu’il aurait fallu 48h pour en venir à bout.