Visite surprise de Barack Obama sur la base de Bagram

Barack Obama a fait dimanche soir une visite surprise sur la base américaine de Bagram en Afghanistan. L’occasion de confirmer le départ des troupes d’ici à la fin de l’année et de parler de l’avenir de la présence internationale dans le pays, alors qu’Hamid Karzaï a refusé de signer l’accord qui permettra de maintenir une présence sur place.

Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio

L’accord de sécurité bilatéral n’a toujours pas été signé avec l’Afghanistan, et Hamid Karzaï a une nouvelle fois exprimé son hostilité envers les Etats-Unis, en refusant de venir rencontrer Barack Obama sur la base américaine.

La Maison blanche n’a pas été surprise par le refus peu diplomatique d’un président qui va céder sa place à son successeur élu dans les semaines qui viennent : soit l'ancien ministre des Finances, Ashraf Ghani, soit Abdullah Abdullah, un ancien ministre des Affaires étrangères arrivé largement en tête du premier tour du 5 avril avec 45% des suffrages exprimés.

De 5 000 à 10 000 soldats devraient rester sur place

Après des mois d’atermoiements, c’est finalement avec le nouveau chef de l’état afghan que la présence internationale sur le terrain sera décidée, les deux candidats en lice ont confirmé leur accord. « J’ai été clair sur le fait que nous sommes prêts à continuer à coopérer avec nos partenaires afghans… et dès que le nouveau président afghan aura prêté serment, je suis optimiste, nous allons signer l’accord bilatéral de sécurité, ce qui va nous permettre d’avancer. Avec cet accord bilatéral, nous pourrons préparer une présence limitée en Afghanistan après 2014 », a déclaré le président des Etats-Unis.

→ à ré(écouter) : La diplomatie d'Obama

Barack Obama devrait donner des détails sur la future présence américaine en Afghanistan dans les jours qui viennent. Entre 5 000 et 10 000 soldats devraient rester sur place pour soutenir l’armée afghane, au lieu des 30 000 soldats actuels. Ce retrait, présenté comme historique par la Maison blanche, mettra fin au plus long conflit de l’histoire des Etats-Unis.

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