Un mois après les attentats du 11 septembre, 94 % des Américains se prononçaient pour une intervention militaire en Afghanistan. Douze ans après, les deux tiers des personnes interrogées pour cette nouvelle étude estiment que ce sacrifice n’était pas nécessaire.
Près de 2300 militaires américains ont trouvé la mort dans ce pays toujours considéré comme hostile. 19 000 combattants sont rentrés blessés. Et c’est sans compter tous les traumatismes, qui ne sont pas quantifiables.
Progression des sceptiques
Cette étude, réalisée chaque année, permet une vue d’ensemble depuis 2006. Elle montre que les électeurs républicains sont les plus amers, alors que la grande majorité d’entre-eux ont soutenu l’intervention en 2001. Le sondage souligne également que le nombre de sceptiques ne fait que progresser depuis cinq ans, sauf en 2011, année de la capture d’Oussama ben Laden.
Mais si les Américains ne semblent plus espérer une amélioration de la situation en Afghanistan, s’ils estiment que les sacrifices ont été trop lourds, ils ne se prononcent pas pour autant en faveur d’un retrait total. 55 % des personnes interrogées estiment que le maintient de 8 000 hommes sur le terrain est nécessaire, essentiellement pour une mission de formation de l’armée afghane.