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L'attentat s'est produit lundi vers sept heures du soir (heure locale) dans un sanctuaire hindouiste, situé en plein cœur de la capitale thaïlandaise, au milieu d'immenses centres commerciaux et des gratte-ciel. Le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, a confirmé qu'il s'agissait d'« une bombe ». Puis le ministre thaïlandais de la Défense a précisé qu'il s'agissait d'une bombe de TNT. Les autorités ainsi qu'un sauveteur ont précisé que l'engin explosif était arrimé sur une moto. Le dernier bilan fait état d'au moins 27 morts, dont quatre ressortissants étrangers, et plus de 120 blessés, selon un dernier bilan livré par les médias thaïlandais.
Deux autres bombes ont également été découvertes peu après par la police à proximité du sanctuaire, rapporte notre correspondant sur place, Arnaud Dubus. Elles étaient placées sur des piliers du métro aérien. Elles ont été désamorcées.
L'attaque n'a pas encore été revendiquée et la junte refuse de spéculer sur les auteurs de cet attentat. Les autorités ont demandé aux médias de ne pas propager de fausses rumeurs. Dans une intervention à la télévision, la junte a dit à la population que la situation était sous contrôle, qu'il ne fallait pas paniquer et que s'ils voyaient quelque chose de suspect, ils pouvaient alerter la police.
Les touristes étrangers visés
De son côté, le ministre thaïlandais de la Défense a estimé que les auteurs de l'attentat « visaient les étrangers » pour porter atteinte au tourisme. Le sanctuaire d'Erawan est un lieu très populaire dédié au dieu hindou Brahma, mais visité chaque jour par des milliers de fidèles bouddhistes et de touristes, notamment asiatiques. Parmi les blessés, il y a un grand nombre de Chinois.
Le quartier a été entièrement bouclé par les forces de l'ordre. Arnaud Dubus décrit « de nombreux corps enveloppés dans des draps sont visibles autour du temple ».
Ces derniers mois, les tensions politiques se sont accrues dans le pays à cause des fortes restrictions sur les libertés publiques imposées par la junte. La Thaïlande est également confrontée à une insurrection séparatiste musulmane qui sévit dans le sud du pays depuis 2004. Cette rébellion a causé la mort de plus de 6 500 personnes. Rien n'indique toutefois pour l'instant que l'explosion soit liée à la situation politique ou au séparatisme musulman.