Il s'agit de la première attaque de cette ampleur depuis plus de dix ans au Pendjab indien. D'après la presse indienne, les terroristes auraient passé la frontière pakistanaise vers minuit. Ils auraient braqué plusieurs véhicules pour poursuivre leur route, blessant l'un des automobilistes. Ils auraient également tué un vendeur ambulant et tiré des rafales d'arme automatiques sur un autobus.
Lourdement armés, ils ont ensuite pris d'assault, tôt ce lundi 27 juillet, le commissariat de Dinanagar dans le district de Gurdaspur. Les échanges de tir ont commencé à l'aube et ont duré jusqu'en milieu d'après-midi. D'après le commissaire-adjoint de la police locale, Abhinav Trikha, les assaillants sont ensuite restés retranchés dans les quartiers résidentiels du poste et « faisaient feu sans discontinuer ». Ils étaient trois. Ils portaient des uniformes de l'armée, relate M. Trikha. Selon des médias indiens, il y avait une femme parmi eux.
Trois policiers, trois civils ainsi que les trois assaillants ont péri dans l'attaque du commissariat. Baljit Singh, un cadre de police de l'Etat, figure parmi les victimes. Par ailleurs, cinq bombes auraient été retrouvées sur une voie de chemin de fer, pas très loin du lieu de l'assaut.
La frontière en état d'alerte
Gurdaspur se trouve tout au nord du Pendjab, près de la frontière pakistanaise, une frontière très instable. Mais si les attaques sont fréquentes dans le Cachemire voisin, elles le sont moins dans l'Etat du Pendjab.
Le gouverneur de l'Etat a déploré le manque de surveillance de la frontière, d'autant que les services de renseignement indiens avait été alertés sur de possibles attaques dans cette région.
La frontière est placée en état d'alerte et le ministre de l'Intérieur a annoncé un renforcement des mesures de sécurité. La sécurité a également été renforcée dans la capitale, New Delhi.
Avec agences