Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
C'est un triste, mais prévisible retour au statu quo pour les relations indo-pakistanaises depuis jeudi. Islamabad affirme que l'armée indienne a tué quatre civils et blessé cinq autres de son côté de la frontière, alors que New Delhi fait état d'un mort et de trois blessés. Les deux nations s'accusent mutuellement et nient en bloc toute responsabilité. Un scénario éculé à souhait depuis des décennies.
Le Premier ministre indien Narendra Modi avait pourtant surpris tout le monde vendredi dernier lorsqu'il avait accepté l'invitation de son homologue pakistanais Nawaz Sharif à se rendre à Islamabad en 2016. Les deux chefs d'Etat s'étaient entretenus pendant près d'une heure à Oufa et avaient trouvé un terrain d'entente sur plusieurs points, notamment en matière de coopération dans la lutte contre le terrorisme.
Mais les médias indiens n’avaient pu s’empêcher de commenter l’absence de discussions sur le Cachemire. Cette région himalayenne, que l'Inde et le Pakistan se disputent depuis plus de 60 ans, reste la principale source d'hostilité entre les deux voisins. En 2013, une quarantaine de personnes, dont une vingtaine de civils, y ont été tuées dans des échanges de tirs des deux côtés de la frontière.