De notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Les autorités sanitaires du pays sont en état d’alerte : la maladie, qui ne peut pas être transmise à l’homme, est fatale et hautement contagieuse. Les élevages nord-coréens comptent 11 millions de porcs.
Près de 10 000 bêtes ont donc déjà été abattus autour de deux fermes touchées par la maladie, pour contenir l’épidémie. Des mesures drastiques de quarantaine et de désinfection ont aussi été décrétées. Selon l’agence de presse Yonhap, le prix au détail de la viande de porc a bondi de 30% en un jour.
La première ferme infectée se situe à 10 km seulement de la frontière avec la Corée du Nord, qui elle-même a rapporté son premier cas de peste porcine fin mai.
La peste transmise par des sangliers ?
Selon la presse locale, le virus aurait pu être transmis par des sangliers sauvages qui traversent la ligne de démarcation. Le gouvernement sud-coréen a cependant répondu qu’il était difficile pour ces animaux de franchir cette frontière lourdement militarisée et couverte de champs de mines et de barbelés.
Séoul essaie depuis des mois de convaincre Pyongyang de coopérer et de mener des efforts conjoints pour contenir l’infection. Sans succès : le régime fait la sourde oreille et alors que les pourparlers de dénucléarisation sont dans l’impasse, il refuse tout dialogue avec son voisin sud-coréen.