Entre les cochons malades et ceux, très nombreux, qui ont été abattus dans l'espoir d'enrayer la propagation du virus, la production de viande de porc en Asie devrait baisser de 9% cette année. Résultat : les prix se sont emballés sur le marché chinois, avant d'être stabilisés par la commercialisation de viande congelés. Mais avec la perspective de l'épuisement de ces stocks, la FAO prédit une nouvelle hausse des prix.
Pour compenser la chute de la production en Chine, au Vietnam, au Cambodge ou encore en Corée du Sud, l'Asie a déjà commencé à importer davantage. Les experts de la FAO anticipe une hausse de 10% sur l'année. Mais cela ne suffira pas. La production globale des cinq plus gros producteurs de cochon est inférieure à la consommation chinoise. D'autres types de viande comme la volaille devraient donc être également davantage importées ou produits localement.
Le porc est largement répandu sur les tables des foyers pauvres. La hausse des prix pourrait donc avoir un impact en terme de sécurité alimentaire des populations à risques.
Au-delà de l'accès global à la viande, ce qui inquiète la FAO, ce sont les conséquences pour les éleveurs. Rien qu'en Chine, 130 millions de familles sont concernées. Les petites fermes, qui représentent un tiers de la production nationale, sont aussi les plus vulnérables face à la maladie.