Avec notre correspondante régionale à Islamabad, Sonia Ghezali
Les talibans ont fait savoir qu’ils souhaitaient conclure un accord et les États-Unis sont prêts à signer un bon accord, a fait savoir l’émissaire américain dans un tweet à son arrive à Doha.
Nous travaillons à un accord de paix et non pas à un accord de retrait, a-t-il précisé. Une précision qui n’est pas anodine, car certaines voix en Afghanistan accusent le président Donald Trump de vouloir retirer ses troupes le plus vite possible d’Afghanistan pour en faire un atout dans sa campagne présidentielle en vue du scrutin qui aura lieu en 2020.
Ce huitième cycle de pourparlers entre les États-Unis et les talibans est un moment crucial, selon certains observateurs. Les parties n’ont jamais été aussi proches d’un accord. Plusieurs bémols toutefois.
Le gouvernement afghan est toujours exclu de ces rencontres. Les États-Unis affirment cependant qu’aucun accord ne sera signé sans l’implication de l’État afghan.
La société civile, et en première ligne les femmes afghanes, craignent d’être les perdantes d’un accord signé à la hâte pour satisfaire les ambitions électoralistes du président américain et cela à leurs dépens. Les talibans, présents dans les pourparlers au Qatar, affirment que les droits des femmes seront respectés en accord avec les valeurs de l’islam, sans donner plus de détails.